Voilà qui constituerait une explication probable à la recrudescence de l'asthme et des rhinites chez les enfants…
Aujourd’hui en France, quasiment 1 écolier sur 3 est exposé à des niveaux de polluants supérieurs aux valeurs recommandées par l’OMS et l’Anses (agence sanitaire). C’est une étude s’intéressant à la qualité de l'air intérieur, présentée par l’Inserm et menée dans 6 villes françaises (6 000 enfants du primaire), qui nous l’apprend. Forcément, les chercheurs ont noté une relation de cause à effet entre cette exposition et l’augmentation de l'asthme et des rhinites chez les enfants scolarisés. Ils soulignent de fait que les enfants victimes d’allergies semblent être les plus à risque.
Il faut savoir qu’enfants et adultes ne sont pas logés à la même enseigne : les premiers sont plus sensibles que les seconds aux effets de la pollution de l'air intérieur. Celle-ci peut être à l’origine de nombreux problèmes de santé. Or, dans les pays industrialisés, les enfants passent environ 80 % de leur temps à l'intérieur (à l'école principalement).
Particules fines et aldéhydes, à l’origine des maux
Durant toute une année scolaire, les chercheurs ont analysé les concentrations de différents polluants atmosphériques, notamment les particules fines (PM2,5) et le dioxyde d'azote (NO2) (qui proviennent principalement des voitures). Ils se sont également intéressés aux aldéhydes (formaldéhyde, acroléine, acétaldéhyde), en provenance de produits de construction, de décoration (vernis, mousses isolantes, bois stratifié...), d'entretien ou de traitement (insecticides).
Les résultats démontrent ainsi que les rhinites (en particulier les rhino-conjonctivites) sont associées significativement à de forts taux de formaldéhydes dans les classes. En outre, l’augmentation de la fréquence de l'asthme est observée en présence de taux élevés de particules fines, de formaldéhyde et d'acroléine.