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Mercredi 9 mai 2012 à 11:51

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En France, d’après une étude de l’Inserm publiée dans la Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, 4 % des hospitalisations résultent d’un mauvais usage de médicaments. Les personnes âgées sont les plus concernés par le phénomène.

Les traitements et médicaments « inappropriés » utilisés par les seniors sont susceptibles de provoquer des risques d'effets indésirables, notamment des chutes ou des hémorragies digestives.

Un octogénaire prend en moyenne cinq molécules différentes par jour. Cette surconsommation a alerté les chercheurs de l'Inserm qui ont souhaité étudier l'usage des médicaments des seniors de 70 ans et plus, habitants de la région PACA. L’enquête se base sur les données de remboursement de l'Assurance maladie. 

Des prescriptions inadaptées

Les chercheurs se sont intéressés aux médicaments pouvant entraîner un risque potentiel pour la santé : psychotropes, anti-inflammatoires non stéroïdiens, anti-vitamines K et antiagrégants plaquettaires.

Et les résultats ne sont pas bons. L'Inserm a ainsi relevé de nombreuses prescriptions inadaptées, comme « l'absence de coprescription d'un protecteur gastrique avec un anti-inflammatoire non stéroïdien » (28 % des ordonnances).

Aussi, les chercheurs ont noté des traitements longue durée par benzodiazépines (21,5 %), afin de lutter contre l’anxiété et la dépression. Problème : ils sont difficiles à éliminer dans l'organisme des personnes âgées et peuvent provoquer des chutes graves chez les seniors.

Bien que ces prescriptions inadaptées augmentent avec l'âge et soient plus élevées chez les femmes et les personnes souffrant d'affection de longue durée, les auteurs insistent sur le fait qu’elles sont de fréquence variable au sein des départements étudiés.

Vendredi 30 mars 2012 à 12:14

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Voilà qui constituerait une explication probable à la recrudescence de l'asthme et des rhinites chez les enfants…

Aujourd’hui en France, quasiment 1 écolier sur 3 est exposé à des niveaux de polluants supérieurs aux valeurs recommandées par l’OMS et l’Anses (agence sanitaire). C’est une étude s’intéressant à la qualité de l'air intérieur, présentée par l’Inserm et menée dans 6 villes françaises (6 000 enfants du primaire), qui nous l’apprend. Forcément, les chercheurs ont noté une relation de cause à effet entre cette exposition et l’augmentation de l'asthme et des rhinites chez les enfants scolarisés. Ils soulignent de fait que les enfants victimes d’allergies semblent être les plus à risque.

Il faut savoir qu’enfants et adultes ne sont pas logés à la même enseigne : les premiers sont plus sensibles que les seconds aux effets de la pollution de l'air intérieur. Celle-ci peut être à l’origine de nombreux problèmes de santé. Or, dans les pays industrialisés, les enfants passent environ 80 % de leur temps à l'intérieur (à l'école principalement).

Particules fines et aldéhydes, à l’origine des maux

Durant toute une année scolaire, les chercheurs ont analysé les concentrations de différents polluants atmosphériques, notamment les particules fines (PM2,5) et le dioxyde d'azote (NO2) (qui proviennent principalement des voitures). Ils se sont également intéressés aux aldéhydes (formaldéhyde, acroléine, acétaldéhyde), en provenance de produits de construction, de décoration (vernis, mousses isolantes, bois stratifié...), d'entretien ou de traitement (insecticides).

Les résultats démontrent ainsi que les rhinites (en particulier les rhino-conjonctivites) sont associées significativement à de forts taux de formaldéhydes dans les classes. En outre, l’augmentation de la fréquence de l'asthme est observée en présence de taux élevés de particules fines, de formaldéhyde et d'acroléine.

 

Lundi 12 mars 2012 à 18:58

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Les Français font toujours globalement confiance aux médicaments. Toutefois, ils sont désormais demandeurs de plus d’informations sur les effets indésirables, nous apprend un sondage publié lundi pour le compte de l’industrie pharmaceutique. La crise du Mediator semble être passée par là…

L’enquête, réalisée du 20 au 24 janvier auprès de 1 000 personnes par l’institut Ipsos, révèle que 84 % des interrogés déclarent avoir globalement confiance dans les médicaments, contre 82 % l’an passé. 76 % déclarent avoir « plutôt confiance » alors que 8 % font « tout à fait confiance ».

Pour Brice Teinturier, directeur général d’Ipsos, « la confiance à l’égard des médicaments reste forte en raison d’une efficacité du médicament perçu personnellement par les Français » ainsi que d’une expérience personnelle agissant comme « pare-feu » vis à vis de la crise Mediator. Pour rappel, le Mediator, médicament antidiabétique largement prescrit comme coupe-faim, aurait fait de 500 à 2 000 morts, avant son retrait du marché français en novembre 2009. Une affaire qui a fait grand bruit et beaucoup inquiété…

Internet, nouvelle source d’information

Les Français recherchent plus d’informations sur les médicaments. Toujours d’après Ipsos, 39 % jugent en effet insuffisante l’information délivrée par leur médecin lors de la prescription. 78 % vont chercher « parfois ou souvent » des informations complémentaires (58 % de celles-ci concernent les effets secondaires et indésirables), d’abord sur les notices des médicaments (59 %) mais désormais de plus en plus sur Internet (53 %). Les pharmaciens n’arrivent qu’ensuite (43 %).

Sur Internet, les patients mènent d’abord leurs recherches sur des sites d’information santé à destination du grand public comme Doctissimo (40 %), puis sur des forums de discussion (18 %) et sur des blogs santé (15 %). Ils ne sont finalement que 10 % à consulter des sites institutionnels officiels.

En outre, Ipsos reconnaît que l’image de l’industrie pharmaceutique demeure « contrastée ». 91 % des interrogés estiment ainsi que les entreprises du médicament « ont pour objectif de faire du profit », 83 % jugent qu’elle « ne font de la recherche que pour les médicaments financièrement rentables » et 80 % estiment qu’elles « sont plus soucieuses de leurs bénéfices que des malades ». Du travail en perspective pour redorer le blason.

Mercredi 22 février 2012 à 12:32

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Alors que la campagne présidentielle bat son plein, la célèbre association invite les candidats à appliquer un « traitement d’urgence » afin de répondre à « l’urgence sa
nitaire. » De son côté, le Secours Catholique, témoin privilégié de cette situation préoccupante, essaie de répondre aux besoins de santé des personnes les plus démunies.

« Démarrée bien avant la crise, la remise en cause d’un accès équitable aux soins s’est amplifiée depuis 2008 », indique Médecins du Monde dans un communiqué. « Le système de santé français, longtemps présenté comme le meilleur au monde, est malade et ce sont les personnes précaires qui en souffrent le plus ». L’association « prescrit un traitement aux candidats pour mettre fin aux politiques qui rendent malades. » Parmi les patients qui défilent devant les équipes de Médecins du Monde, un sur 4 vient ainsi se faire soigner trop tardivement, tandis que 85 % n’ont aucune couverture maladie.

De plus, 2 tiers des enfants ne sont pas suivis par une protection maternelle et infantile et 2 tiers de ceux de moins de 6 ans ne sont pas à jour dans leurs vaccinations. Sans oublier que 68 % des femmes enceintes n’ont pas accès aux soins prénataux et plus de la moitié présente un retard de suivi de grossesse. Des chiffres pour le moins alarmants…

Des enjeux de santé publique relégués au second plan

La santé serait ainsi devenue « un produit de luxe » pour les plus démunis, dixit Médecins du Monde. Ils sont désormais dans l’obligation de retarder leurs soins, voire même d’y renoncer. De plus, le droit aux soins des étrangers est en partie bafoué, puisqu’il est désormais nécessaire de s’acquitter d’un droit d’entrée de 30 euros pour l’accès à l’Aide médicale d’État. Cette aide était gratuite jusqu’en juin 2011… « Pourtant, sacrifier la santé publique est un non sens économique », car « se soigner plus tard pour des soins plus lourds revient plus cher à la collectivité », souligne l'association.

« Les personnes vulnérables subissent une politique de harcèlement systématique qui les éloigne du soin. Stigmatisées, elles se retrouvent dans une logique de survie. Approches financières du soin, approches répressives des situations de détresse : il y a des politiques qui rendent malades, affirme Médecins du Monde. Les enjeux de santé publique passent en second plan derrière les impératifs sécuritaires. »

L’ONG préconise aux candidats, entre autres choses, l’instauration d’une couverture maladie unique pour les plus précaires, la suppression des 30 euros liés à l’Aide médicale d’État, l’abrogation du délit de racolage passif, l’hébergement des SDF toute l'année, la fin des expulsions sans solution de relogement et la création de dispositifs innovants pour les usagers de drogue.

La santé n’est pas un bien comme les autres

« Faut-il revoir le système pour qu’il soit soutenu par davantage d’assurance privée où chacun recevrait selon sa capacité de contribuer ? C’est ce qui est lentement en train de se passer, affirme Bernard Schricke, directeur France-Europe du Secours Catholique. La « sécu » rembourse de moins en moins, les mutuelles couvrent une bonne partie du différentiel à condition de pouvoir y accéder. Certes, un filet de sécurité est mis en place pour les plus pauvres, avec la création de la couverture maladie universelle. Mais beaucoup renoncent à se soigner ».

Préoccupées par cette dégradation du système de santé français apparemment inéluctable, le Secours Catholique tente malgré tout d’améliorer l’accès aux soins de santé des personnes dans le besoin. Il mène aussi d’âpres négociations avec les mutuelles dans le but d’obtenir des tarifs plus avantageux pour les familles en difficulté.

«  La santé n’est pas un bien comme les autres. Une logique de solidarité globale doit continuer à prévaloir », rappelle Bernard Schricke à l’attention des candidats à l’élection présidentielle.

Mardi 17 janvier 2012 à 13:11

Depuis plusieurs semaines, la contraception est au cœur de l’actualité. Nouvelles réformes, nouveaux contraceptifs, l’année 2012 est définitivement l’année de la contraception. Une occasion pour nous de faire le point sur la contraception d’urgence, 10 ans après sa mise en place. Entre révolution des mœurs ou abus, quel est le bilan à tirer de la « pilule du lendemain » ?

Dix ans après leur première introduction auprès du grand public, les pilules contraceptives telles que Levonelle ou ellaOne ont  largement pu prouver leur efficacité.  Leur parcours a néanmoins été marqué par de nombreuses oppositions. En effet pour certains organismes fondamentalistes, les pilules comme Levonelle ou Novelo  ne feraient qu’endommager la fécondité des femmes ou encore augmenter les risques d’IST.

Aujourd’hui, les mœurs ont bien changé, et la contraception d’urgence est acceptée par une grande majorité de la population. Son développement a en effet  permis de mettre un frein au nombre d’avortements  de plus en plus courants depuis les années 1990. Levonelle,Novelo ou encore Ellaone sont devenues ainsi des alternatives efficaces à des recours plus lourds et plus difficiles à gérer psychologiquement.

Néanmoins, si un bon nombre de femmes sont bien conscientes de l’existence de la contraception d’urgence, peu connaissent réellement leur mode d’emploi. Ainsi , sur Internet, les forums regorgent  de posts et de questions sur la contraception d’urgence : comment l-utiliser ? A quel moment la prendre ? Quand est-il trop tard de la prendre ?

Ainsi d’après l’Institut national de prévention et d’éducation, seuls 5% des femmes sondées savent qu’il est possible d’avoir recours à la pilule du lendemain jusqu’à soixante douze heures après un rapport non protégé.

Des chiffres inquiétants qui illustrent l’urgence de mettre en place un programme d’information à la portée de toutes.

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